Page:C18 - Émeutes de Québec de 1918 - Témoignage du Révérend Isidore Evain, prêtre BAnQ Québec E17S10D1661-918.djvu/22

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R. Je n’ai rien vu, absolument rien à cette place là. J’ai vu un soldat que j’ai pris pour un officier ou un sous officier, vers minuit moins quart lorsque le blessé est parti par l’ambulance. C’est la seule fois que j’ai remarqué cet officier là. Peut-être que les hommes de police l’ont vu, mais moi je ne l’avais pas remarqué. Je ne voyais que les soldats.


Q. Cet officier là avait-il l’air d’être un médecin ?


R. Du tout non. Il ne m’a pas parlé. Il avait quelque chose à la main, je ne sais pas quoi il avait à la main. Ce n’était pas un fusil.


Le Coroner. — A-t-il donné des ordres ?


R. Non je ne l’ai pas entendu donner des ordres une seule fois. Seulement on m’a dit que lorsqu’un soldat m’a parlé un petit peu en termes impolis il a dit à ce soldat : Ne parlez pas comme ça. Je ne l’ai pas entendu mais on m’a dit ça. Dont speak that way.

INTERROGÉ par le Major Barclay.


Q. Mon Père étiez-vous témoin des évènements dans la soirée précédente ?

R. J’en ai eu connaissance par la voix des journaux.


Q. Vous savez qu’on a brulé un édifice ?


R. Oui.


Q. Après ces évènements là, est-ce que la présence des militaires sur la rue vous a étonné ?


Le Coroner. — Je ne sais pas si le Père peut nous donner ici son opinion personnelle.


Q. C’est justement son opinion personnelle que je lui demande. Vous avez eu l’opinion personnelle de