Page:C20 - Émeutes de Québec de 1918 - Témoignage du Capitaine Charles Desrochers, Inspecteur de la Police fédérale BAnQ Québec E17S10D1661-918.djvu/15

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Interrogé par Mtre. F. Gosselin


Q. Vous dites que les civils vous étaient remis ? Vous étaient-ils toujours remis ou, si des fois, ils étaient dirigés sur les casernes, immédiatement ?


R. Ils passent toujours par mon bureau. Il est arrivé quelques fois que des hommes ont monté directement entre les mains des Militaires. Dans ces cas-là, je suis parti de mon bureau moi-même et j’ai été prendre la décision là où se trouvaient les hommes,… j’ai été faire l’examen là où ils avaient été amenés.


Q. Alors, d’après vous, il ne peut pas s’être présenté des cas dans lesquels on aurait amené des hommes à la caserne et qu’on les aurait laissés là pendant plusieurs jours ?


R. Si d’autres que la Police Fédérale ont fait cela, je n’en sais rien.

Interrogé par Mtre. F. O. Drouin :-


Q. Monsieur Desrochers, le soir en question, savez-vous s’il y a eu d’autres arrestations qui ont été faites à part de celle de Monsieur Mercier ?


R. Oui, un jeune homme a été amené au bureau et il n’avait pas de papiers. Je suis descendu chez le Régistraire, — j’avais retenu des employés, comme je faisais presque tous les soirs, — j’avais des employés qui restaient là, dans ce qu’on appelle le Filing Room, là où se tenaient les dossiers, il y avait une personne affectée spécialement à mon service. Quand c’étaient de mes hommes qui amenaient quelqu’un, je descendais chez le Régistraire et, s’ils étaient exemptés…


Q. Vous rappelez vous de son nom ?


R. Non, cela a pris deux minutes. Je suis entré dans le bureau et je suis sorti tout de suite.


Par le Coroner. — Vous savez pas son nom ?


R. Non.