Page:C20 - Émeutes de Québec de 1918 - Témoignage du Capitaine Charles Desrochers, Inspecteur de la Police fédérale BAnQ Québec E17S10D1661-918.djvu/3

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Q. Vous êtes arrivé là après ces évènements là ?


R. Quand la foule a attaqué le poste No 3 où les hommes s’étaient réfugiés on m’a téléphoné et on m’a fait une description de la situation et je suis immédiatement descendu au Poste No 3.


Q. Est-ce que vous aviez donné des ordres généraux à ces officiers là comment agir vis-à-vis des conscrits ?


R. Oui Monsieur.


Q. Leur aviez-vous dit quelles précautions ils devaient prendre pour ne pas heurter les sentiments de ces gens là ?


R. Non.


Q. Respecter leurs papiers ?


R. Non — respecter leurs papiers ? oui, mais je ne me suis jamais étudié à faire des instructions spéciales dans chaque cas particulier. Mes ordres étaient généraux. Quand on examinait un homme, s’il avait ses papiers d’exemption, on le laissait libre, et lorsqu’il n’avait pas ses papiers, mes instructions étaient de l’arrêter.


Q. Ça ne répond pas à ma question. Ce n’est pas ce que je vous demande. Je voudrais savoir quelles sont les méthodes qui ont été employées ce soir là, le jeudi soir par vos officiers vis-à-vis du jeune Mercier ?


R. Je n’y étais pas.


Q. N’est-il pas vrai M. Desrochers que lorsqu’un de vos hommes arrêtait un conscrit qui n’avait pas ses papiers et qu’il réussissait à le rapporter au