Page:C20 - Émeutes de Québec de 1918 - Témoignage du Capitaine Charles Desrochers, Inspecteur de la Police fédérale BAnQ Québec E17S10D1661-918.djvu/9

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qu’à me rendre chez le Régistraire, — il prenait son nom et son adresse et je sortais son dossier et je remontais et je lui disais : Va-t-en. Il n’avait pas ses papiers, il était en défaut mais tout de même je n’étais pas pour le mettre en prison parce qu’il n’avait pas ses papiers, — il s’en retournait immédiatement.


Le Coroner. — Ça c’est la manière dont vous agissiez vous-même personnellement, mais savez-vous si vos hommes faisaient la même chose ?


R. Absolument. Je ne leur aurais pas permis de faire autrement. C’est moi qui suis responsable.


Q. Est-il à votre connaissance qu’ils ont agi autrement ?


R. Non, j’aurais congédié un homme que j’aurais surpris à faire autrement.

INTERROGÉ par Mtre. F. O. Drouin.


Q. Les instructions que vous donnez à vos agents sont à l’effet d’arrêter ceux qui ne sont pas en possession de leur certificat d’exemption ?


R. Les instructions allaient même plus loin, c’est-à-dire n’étaient pas aussi rigides — surtout dans la ville de Québec, où par exemple on pouvait arrêter un individu quelconque sur la rue St. Joseph, comme d’après ce qu’on m’a raconté qu’il est arrivé dans le cas de Mercier — on a permis à Mercier — on lui a donné le temps pour quelqu’un