Page:C22 - Émeutes de Québec de 1918 - Témoignage de Wilfrid Cantin BAnQ Québec E17S10D1661-918.djvu/4

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un certain groupe debout sur le trottoir, ensuite de ça l’Officier a donné un commandement et les soldats ont commencé à revenir. Il sifflait et les soldats ont commencé à revenir, et ils se mettaient en rang presqu’en face du magasin pour parader. J’ai voulu xxxxxx ouvrir le châssis par curiosité pour les voir parader et il y en a un qui a pointé un fusil vers moi et il dit : Shop that window. C’est tout ce que j’ai pu voir.


Q. Vous n’aviez pas de carabine en main ni de revolver ?


R. Non, je n’en ai jamais pris une dans mes mains. Il y avait longtemps que ça ne tirait plus dans ce temps là.


Q. M. Cantin vous avez eu connaissance qu’il a été tiré des coups de feu bien après que la foule a été dispersée ?


R. Oui — d’ailleurs je dois vous dire que là où j’étais je ne pouvais pas voir aucun civil sur la rue Bagot ni St. Valier, excepté quelqu’un, après que les deux ou trois premières fusillades ont été faites, le monde a commencé à vouloir passer. C’est seulement dans ce temps là, mais réellement il n’y avait personne dans la rue que je pouvais voir, mais je ne pouvais pas voir que sur un côté. Je pouvais voir jusqu’au magasin Vézina, un petit bout sur la rue St. Joseph mais je ne voyais personne.

INTERROGÉ par Mtre. F. O. Drouin


Q. À la Salle Frontenac jeudi soir étiez-vous là ?


R. Non — je n’étais pas là, seulement ce soir là.