Page:C27 - Émeutes de Québec de 1918 - Témoignage d’Émile Trudel, chef de la Police municipale BAnQ Québec E17S10D1661-918.djvu/17

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tations après. Mais dans ce moment là, dans une émeute il serait très difficile, cela ne s’est jamais fait nulle part, d’arrêter des individus séance tenante parce que cela nous empêchait de garantir la vie des citoyens, des spectateurs, contre les manifestants.


Q. Mais il y avait des cas où des petits garçons arrivaient avec des morceaux de glace et des morceaux de pierre, il n’a rien été fait contre cela ?


R. On a fait tout ce qu’il y avait à faire. Il n’y avait pas rien que des petits garçons. Pour assommer un homme de deux cent trente livres comme le détective Welsh je ne pense pas que ce soit un enfant qui ait fait ça.


Q. Dans tous les cas on a dit hier devant le magasin Martineau qu’un homme qui était le chef qui était le foreman devant le magasin opposé, a remarqué des petits garçons qui ôtaient une pièce de glace et jetaient la glace devant la fenêtre et a demandé la police et la police était là et elle n’a rien dit.


R. Cela se peut mais il n’y avait pas rien que des petits garçons qu’on avait à avoir soin. On en avait trois cents à avoir soin.


Q. Dans tous les cas c’est l’opinion du public partout que la police n’a pas fait leur devoir ?


R. Alors je vous ai mentionné cela dans mon rapport et je n’ai rien à retrancher du rapport que j’ai fait. Ils ne pouvaient pas faire plus. On m’avait promis — le Maire m’avait promis que dans cinq minutes j’aurais l’aide voulue. Ça a pris une heure et demi. Si j’avais eu la garde en temps rien ne serait arrivé de ces choses là.


Q. Vous n’avez pas pensé de demander la Home Guard ?


R. J’y ai bien pensé mais je n’ai pas pu trouver la