Page:C27 - Émeutes de Québec de 1918 - Témoignage d’Émile Trudel, chef de la Police municipale BAnQ Québec E17S10D1661-918.djvu/24

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à Québec quant elle est forcée d'appeler l’aide des militaires pour l’aider ?


R. Ce n’est pas rien que la question de demander des militaires. Dans tous les endroits du monde…


Q. Je ne vous demande pas ça. Je vous demande quand est-ce que vous devez appeler la milice pour vous aider ?


Le Coroner.- Évidement c’est lorsqu’il le juge à propos.


Le Major Barclay.- Non, la loi dit qu’on ne peut pas appeler la Milice rien que lorsque il y a du danger pour la vie et la propriété.


Mtre. Lavergne.- On ne fait pas la preuve de la loi par témoins.


Q. Maintenant vous vous rappelez l’attaque qui a été faite sur le magasin de Martineau ?


R. Oui Monsieur.


Q. Vous avez appelé encore la Milice pour vous aider ?


R. La Milice était chargée du service dans les rues.


Q. Ça c'était samedi ?


R. C'était samedi. Samedi, étant en devoir, je communiquais toutes les trois minutes, toutes les indications au Colonel O’Meara pour lui dire où se dirigeaient les manifestants. Alors j’ai téléphoné au Colonel O’Meara que les manifestants étaient dans la direction de la rue de la Couronne s’en allant à la Basse Ville. Il m’a répondu : Très bien. Alors il était censé d’avoir une compagnie du côté de chez Martineau.


Q. Vous avez téléphoné qu’on était en train de faire