Page:C27 - Émeutes de Québec de 1918 - Témoignage d’Émile Trudel, chef de la Police municipale BAnQ Québec E17S10D1661-918.djvu/36

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Q. Le vendredi soir, combien est-ce qu’il y en avait en garde en devoir ?


R. Quatre-vingt-six, je pense.


Q. Et la veille, le jeudi soir ?


R. La veille, le jeudi soir, c’était la garde ordinaire, la moitié.


Q. Dispersés un peu partout dans la ville ?


R. Oui.


Q. Maintenant, quand vous êtes passé avec le Maire, en automobile, près du Chronicle, était-ce dévasté dans ce temps-là ?


R. Il n’y avait rien du tout au Chronicle, la chose s’est faite pendant que nous étions dans le Bureau de Milice.


Q. Quand vous êtes revenu par la même direction, là, c’était dévasté ?


R. Après que ça été dévasté, nous sommes montés au devant des troupes, on a pris la rue Ste. Anne, on a pris la rue d’Auteuil, et nous sommes allés en bas du chemin de la Citadelle.


Q. Quand avez-vous rencontré le Maire ce soir-là, — à quelle heure êtes vous allé chez lui ?


R. Le Maire m’a téléphoné de me rendre chez lui et je me suis rendu immédiatement.


Q. Quelle heure était-il ?


R. Vers sept heures et trois quarts ou huit heures.


Q. À quelle heure l’avez vous laissé ?


R. À une heure après minuit, je pense.


Q. Vous êtes resté à votre bureau pendant ce temps-là ?


R. Je ne suis pas resté à mon bureau.


Q. Vous avez voyagé avec lui et, ensuite, vous êtes resté au