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Page:C28 - Émeutes de Québec de 1918 - Témoignage du Capitaine Horace Scott BAnQ Québec E17S10D1661-918.djvu/3

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Horace Scott.
-3-

Suite de la déposition prise en langue anglaise par le sténographe W. J. Breen. —


Interrogé par le Coroner : —


Q. Dites donc en français ce qu’il vous a dit ?


R. Il a dit qu’il fallait s’en aller vers la rue St Paul et qu’on avait promis un piquet qui serait là et il dit d’envoyer d’autres par la Côte du Palais et de tirer dessus.


Q. Sur la foule ?


R. Dans la foule. J’ai demandé qui est-ce qui parlait et il dit : « C’est le chef de Police, le Capitaine Trudel. »


Q. Vous avez compris ça, qu’il avait dit de tirer dessus ?


R. Oui.

Le Capt. Barclay :


Q. L’a-t-il dit une fois, de tirer dessus ?


R. Non, il l’a dit plusieurs fois.


Q. Interrogé par M. Lesage :


Q. Pouvez vous jurer que c’est bien le Chef de Police qui vous a dit ça ?


R. Bien, je ne l’ai pas vû.


Q. Pouvez vous admettre qu’un autre que le Chef de Police aurait pu vous jouer ce tour-là ?


R. Je ne sais pas.


Interrogé par Mtre. F. Gosselin :


Q. Il est bien possible qu’un homme vous ait téléphoné en vous demandant d’envoyer un piquet de tirer sur les manifestants, sans que ça fût le Chef Trudel,… il est bien possible que ça fût un autre homme ?


R. Ça peut être possible, certainement.


Q. En somme, vous jurez seulement que vous avez entendu ces paroles-là, mais vous ne pouvez pas jurer que c’est bien le Chef qui a dit cela ?