Q. Il n’y a pas eu d’autres manifestations que celle-là ?
R. Il n’y a pas eu d’autres manifestations que celle-là le samedi soir à ma connaissance.
Q. Vous avez eu connaissance comment la cavalerie a paradé dans les rues ce soir là pour éloigner les gens ?
R. Oui Monsieur, ils ont chargé la foule avec des batons, j’ai vu même la cavalerie frapper quelques jeunes gens avec des batons.
Q. Sur la rue ou sur le trottoir ?
R. Je les ai vus sur la rue. J’ai vu la cavalerie charger sur les trottoirs aussi.
Q. Dimanche qu’est-ce qui s’est passé ?
R. Le dimanche j’ai téléphoné au Colonel O’Mears dans le courant de la journée une couple de fois, et le soir à sept heures et demi je lui ai téléphoné et je lui ai dit que des rassemblements commençaient sur la rue du Pont, et près de la rue de la Couronne. Je lui ai demandé s’il enverrait des troupes là. Il m’a dit que oui, qu’on avait des ordres, que tout était organisé et qu’il enverrait, du moment qu’il serait appelé n’importe où, qu’il enverrait des troupes. Je lui ai dit que ça commençait, que les gens commençaient à se rassembler et qu’il était question qu’on devait aller défoncer chez les marchands de fer de la basse ville pour se procurer des armes ; qu’ils devaient se rendre chez Doyle, à la Mechanic Sup-