Page:C6 - Émeutes de Québec de 1918 - Témoignage d’Henri-Edgar Lavigueur, maire de la Cité de Québec BAnQ Québec E17S10D1661-918.djvu/35

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j’ai passé j’ai passé très vite comme je vous l’ai dit. J’ai passé une couple de fois mais je n’ai reconnu personne. Ceux que j’ai reconnu c’étaient des citoyens qui étaient sur le trottoir comme spectateurs, mais parmi les manifestants je n’ai reconnu personne. J’ai vu là des jeunes gens, des enfants qui étaient en avant.


Q. Était-ce des enfants qui sont entrés dans l’Auditorium ?


R. Je n’y étais pas lorsqu’ils sont entrés.


INTERROGÉ par M. Fanning Gosselin.


Q. Dimanche soir vous étiez chez vous à recevoir des rapports ? Vous avez reçu un rapport que M. Armand Lavergne adressait la foule sur la Place Jacques Cartier n’est-ce-pas ?


R. Oui.


Q. Avez-vous reçu un rapport que la foule se dispersait après les paroles de M. Lavergne ?


R. Oui.


Q. Combien de temps après ?


R. Presque immédiatement. Du moment que M. Lavergne eut parlé. J’ai reçu d’abord un rapport que M. Lavergne parlait et que tout était bien calme, et du moment qu’il eut parlé que toute la foule s’est dispersée bien tranquillement, que ce n’a été rien du tout.


Q. Croyiez-vous que le lendemain soir, si M. Lavergne s’était rendu là qu’il aurait eu un bon résultat ?


Le major Barclay s’objecte à cette question comme n’étant pas pertinente.