Page:C6 - Émeutes de Québec de 1918 - Témoignage d’Henri-Edgar Lavigueur, maire de la Cité de Québec BAnQ Québec E17S10D1661-918.djvu/46

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

gens qui n’ont pas voulu se nommer ― ils m’ont dit qu’ils étaient des manifestants et ils m’ont dit : M. le Maire nous pouvons vous garantir qu’il xxx n’y aura rien ce soir. J’en ai fait par au général Landry.


Q. Comme Maire de Québec, vous voulez jurer, que comme Maire en dépit du fait qu’on avait saccagé le Chronicle, on avait saccagé l’Évènement, et qu’on avait saccagé l’Auditorium, en dépit de tout ce qui s’était passé vous étiez satisfait de laisser la ville de Québec sans protection parce que l’influence de M. Lavergne était suffisante pour apaiser la ville de Québec ?


R. Non, comme je l’ai expliqué tantôt j’ai fait part de la chose au général Landry ― j’en ai fait part au général Lessard dis-je, de tout ce que M. Lavergne m’a dit et de tout ce que d’autres citoyens m’ont dit j’ai dit au Général Lessard : Général, est-ce que vous ne croyez pas ― je vous fait part de la chose ― je n’ai pas d’ordre à vous donner…


Q. Vous lui avez dit ça ?


R. Oui ― je n’ai pas d’ordre à vous donner vous connaissez ce que vous avez à faire mais voici ce qu’on m’a dit ― si vous n’envoyez pas vos troupes sur le Marché Jacques Cartier ― les tenir prêtes par exemple, avoir des piquets militaires à différents endroits, et du moment que les rassemblements commenceraient d’appeler vos troupes à votre disposition si c’est nécessaire…


Par le Coroner. — N’est-il pas vrai M. Lavigueur