Page:C6 - Émeutes de Québec de 1918 - Témoignage d’Henri-Edgar Lavigueur, maire de la Cité de Québec BAnQ Québec E17S10D1661-918.djvu/7

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gner, de mettre tous les hommes possibles là à l’Auditorium afin de protéger le bureau de M. Gobeil le régistraire. Je lui ai même demandé de mettre quarante ou cinquante hommes s’il y avait possibilité, bien armés avec des instructions de faire leur devoir. Le chef a répondu que c’était impossible de mettre autant d’hommes que cela, mais que dans tous les cas son organisation serait bonne et que tout marcherait bien. Je lui ai dit dans le temps que le Général Landry m’avait téléphoné aussi pour me faire part des rumeurs qui circulaient en me disant que nous pourrions avoir les troupes à notre disposition dans cinq minutes d’avis si cela était nécessaire. J’en ai fait part au chef et je lui ai dit que si c’était nécessaire que nous pourrions avoir la milice pour aider nos constables de la police municipale. Dans le courant de la journée j’ai communiqué plusieurs fois avec le chef de police et je me suis tenu au courant de tout ce qui se passait. J’ai resté à mon bureau ou à ma résidence toute la journée et vers sept heures du soir j’ai téléphoné au chef de police lui demandant s’il y avait quelque chose, quelques développements nouveaux, que je voulais le voir, le mettre au courant de ce qui se passait exactement, savoir quelle était son organisation pour la soirée. Il était chez lui. Je lui ai demandé s’il voulait arrêter à ma résidence en passant