Page:C6 - Émeutes de Québec de 1918 - Témoignage d’Henri-Edgar Lavigueur, maire de la Cité de Québec BAnQ Québec E17S10D1661-918.djvu/9

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xxxxxxxxx du général Landry accompagné du chef de police. Lorsque nous sommes arrivés, nous n’avons pas pu trouver personne. Le Bureau était fermé ― il n’y avait personne. Finalement on a rencontré un militaire, un messager qui nous a ouvert le bureau et de là nous avons téléphoné à la résidence du Général Landry. Madame Landry je présume m’a répondu, elle m’a dit que le Général était parti pour son bureau. Nous avons attendu. ― je ne peux pas préciser au juste, mais je crois sans exagération au delà d’une demi heure avant l’arrivée du Général Landry à son bureau. Dans l’interval les manifestants sont arrivés au Chronicle, ils ont défoncés le Chronicle. Nous étions dans la fenêtre du coin du Bureau de Poste et nous pouvions constater tout ce qui se passait. Je les voyais faire. Le général Landry est arrivé et je lui ai fait part de la chose. Je lui ai demandé les troupes. Le général m’a dit que oui, que les troupes seraient à notre disposition mais il fallait faire une réquisition signée par le Maire. J’avais la réquisition dans ma poche. Je lui ai donné la réquisition. Le général m’a dit qu’il manquait la signature de deux Juges de Paix. J’avais téléphoné ― j’avais fait préparer la réquisition dans le courant de la journée au cas où la chose serait nécessaire. J’avais téléphoné à deux ou trois échevins afin de les rencontrer pour les faire signer comme Juges de Paix et je n’avais pas pu rejoindre ces gens là.