Page:C7 - Émeutes de Québec de 1918 - Témoignage de François-Louis Lessard, major général de la milice canadienne BAnQ Québec E17S10D1661-918.djvu/21

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c’est pour vous aider que nous faisons ça.


Q. Veuillez croire Général que mes questions ne sont pas des questions offensives ?


R. Vos questions sont impossibles. Vous essayez à m’impliquer dans quelque chose……


Q. Nous sommes ici pour savoir sur qui doivent peser les responsabilités.


R. Sur moi. Comme je vous l’ai dit, cela m’a fait beaucoup de peine d’être envoyé ici. J’aurais préféré que c’eut été une autre personne qui aurait pris ça. J’ai pris toutes les mesures possibles pour empêcher l’effusion de sang. Si vous aviez été avec moi vous ne me demanderiez pas ces questions là.


Q. J’ai rempli un devoir.


R. C’est comme rien de continuer à m’embêter avec ces questions là. Je suis venu pour aider la situation, j’ai cru qu’on comprendrait la chose ― simplement pour aider le Général Landry ― pour que vous ayez deux Canadiens Français pour vous aider. J’ai fait mon grand possible pour empêcher l’effusion de sang.


Q. Je représente la famille d’une des victimes et si elles ont des réclamations à faire contre le Gouvernement nous sommes obligé d’établir les responsabilités. — Maintenant, par conséquent, au lieu de la Police civile ce soir là, ce sont les militaires qui se sont chargés de faire faire la circulation dans les rues et de maintenir l’ordre ?


R. Certainement.