Le centre géographique de ces pratiques paraît être le golfe de Guinée, mais on les a trouvées aussi sur la côte de Mozambique.
Les mutilations par arrachement ont été constatées au Pérou, en Afrique (Congo, Haut-Nil), en Australie, etc.
Les dents arrachées sont le plus souvent des incisives, et l’opération, chez quelques peuplades, est considérée comme une marque infamante ; dans d’autres, elle n’a qu’un but esthétique[1].
Chez les Hawaïens, elles sont une manifestation de deuil.
Chez les D’zems (clan de race Bantou), les indigènes se font extraire les deux incisives médianes inférieures. On a recherché la cause de cette ablation, et voici les résultats de l’enquête faite dans le pays même. C’est, d’abord, une marque distinctive, un signe de reconnaissance ; puis, un agrément du visage, la consécration de la beauté physique ; et, surtout, une façon de montrer qu’on appartient à un clan respecté et brave. Cette mutilation maxillaire permet à ces peuplades de montrer qu’elles ne ressemblent pas à cet animal peureux et craintif qu’est la chèvre femelle, qui possède toutes ses incisives inférieures. Un dicton a cours dans ce pays : ressembler
- ↑ Dr Oscar Amoëdo, L’Art dentaire en médecine légale.