tel que : lentisque, bois de rose, cyprès, romarin ou myrte. D’autres recommandaient le fenouil ; tantôt on piquait les cure-dents de fenouil dans les fruits confits, placés sur la table à portée de tous les convives ; tantôt on leur offrait « des branches de fenouil ornées de cure-dents ». Un peu plus tard, on présenta les cure-dents dans une assiette, sur une serviette fine. On y met moins de façon, aujourd’hui ; le cure-dent est un objet dont l’emploi s’est vulgarisé ; il n’est plus l’apanage des classes privilégiées.
« Le meilleur cure-dent, dit l’émule d’Hippocrate, est une pointe de lentisque, mais, à défaut de ce bois, tu peux te servir d’une plume. »
Pline se montre plus explicite, et ajoute le résultat de son observation, que le fait de curer les dents avec la plume d’un vautour rend l’haleine acide, tandis qu’une plume de porc-épic les raffermit.
On a connu de très bonne heure le cure-dent. Il y en avait en argent, voire en or, qu’on a découverts au cours d’exhumations et qui remontaient à des époques très reculées.
Si nous franchissons d’un bond plusieurs siècles, nous retrouvons le souci de l’hygiène buccale dans la plupart des traités de civilité. Jean Sulpice, dans son livre paru en 1843, recommande de veiller à tenir « les dents nettes et sans rouille, c’est-à-dire sans matière jaune attachée contre, par faute de les