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Page:Cabanès - Dents et dentistes à travers l’histoire, 1928.djvu/253

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jour, après l’avoir quelque temps regardée fixement, elle lui dit que, si elle ne consentait pas à faire sur le champ quelque chose qu’elle voulait lui commander, elle allait la renvoyer. La pauvre soubrette promit bien vite d’obéir, et demanda ce que sa maîtresse exigeait d’elle. — Il faut, lui répliqua sèchement cette impérieuse lady, vous faire arracher toutes vos dents de devant. La malheureuse eut beau protester, prier, la noble dame resta inflexible. Finalement, la femme de chambre en fut quitte pour l’extraction de deux dents, l’une d’en haut et l’autre d’en bas. Le caprice de la mégère se déclara satisfait.


Traits de dévouement un peu… naïfs

Tallemant des Réaux a conté qu’un extravagant musicien, le sieur Enhaut, s’était violemment amouraché de Mme de Montbazon. Un jour qu’on arrachait une molaire à cette belle :

— Quelle iniquité ! s’écria d’Enhaut. On va extirper une dent à cet ange, et moi, misérable mortel, j’ai toutes les miennes !

Il se leva, sortit, et alla s’en faire arracher seize.


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Lady Holland se distinguait par son originalité : ainsi, elle forçait lord Holland, son second mari (elle