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Page:Cabanès - Dents et dentistes à travers l’histoire, 1928.djvu/47

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c’est pour faire service aux honnêtes gens. Mais, ce me dira quelqu’un : « Gentilhomme italien, à quoi est-ce que tu nous peux servir ? — À vous arracher les dents, messieurs, sans vous faire aucune douleur, et à vous en remettre d’autres avec lesquelles vous pourrez manger comme avec les naturelles. — Et avez quoi les ôtez-vous ? Avec la pointe d’une épée ? — Non, messieurs, cela est trop vieil ; c’est avec ce que je tiens dans la main. — Et que tiens-tu dans ta main, seigneur italien ? — La bride de mon cheval. »|90}}


Cette courte harangue produisit son effet ; à peine était-elle commencée, « qu’un crocheteur, un laquais, une vendeuse de cerises, trois maquereaux, deux filous, une garce et un vendeur d’almanachs s’arrêtèrent pour l’ouïr… J’écoutai aussi bien que les autres ». Et le malin compère poursuit son discours, « en se montrant et se frappant la poitrine… s’interrogeant toujours soi-même et tâchant à parler italien écorché, comme s’il fût un franc normand[sic] ». Ce trait est-il assez joli !

La fin est digne du début. Approchez, messieurs, approchez, mesdames !


Oui-da ! j’ai d’une pommade pour blanchir le teint ; elle est blanche comme neige, odoriférante comme baume et comme musc ; voilà les boîtes : la grande vaut huit sols ; la petite, cinq avec l’écrit ; j’ai encore d’un onguent excellent pour les plaies ; si quelqu’un est blessé, je le guérirai.

{{taille|Je ne suis ni médecin, ni docteur, ni philosophe, mais mon