Page:Cabanès - Dents et dentistes à travers l’histoire, 1928.djvu/69

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ne s’attendait pas à rencontrer chez lui, à l’égard d’une thérapeutique dont l’étrangeté ne l’a pas déconcerté. Entre autres recettes recueillies dans son formulaire, citons la suivante :


Pour détruire les feux des gencives en période d’évolution, prenez de la cervelle de lièvre ou de la moelle qui se trouve dans les os de son râble ou de ses cuisses, ou bien encore la graisse d’un vieux coq, ou à son défaut, le sang de sa crête fraîchement coupée, pour en frotter les gencives de l’enfant.

Pour les convulsions, frotter le visage de l’enfant avec de la moelle de veau est un remède souverain. Quant aux maladies causées par la sortie des dents, surtout si l’on reconnaît que la lymphe soit aigrie, il faut faire prendre de la gelée de corne de cerf, dissoute dans du lait de nourrice.


Malgré ces taches légères, l’œuvre de Fauchard a bravé les injures du temps ; son traité peut encore être utilement lu.

Mais il serait injuste de méconnaître qu’il a compté des émules, qui supportent, sans trop de dommage, de lui être comparés.

Brinon nous a révélé quelques Préjugés concernant les maux de dents des femmes grosses (1741) ; et, dans son Essay sur les maladies des dents (1743), a sacrifié aux superstitions de son temps, en préconisant la graisse de vieux coq, le lait de chienne et la cervelle de porc.