fut soumis fit venir un orfèvre, lui confia une parcelle de la précieuse dent et lui demanda de l’analyser. Il fut reconnu que c’était de l’or ! Mais, en l’examinant de plus près, on dut convenir que c’était une habile supercherie et qu’une lame d’or recouvrait une dent naturelle. »
L’aventure excita la verve d’un versificateur facétieux, et voici le poème qu’elle lui inspira :
{{bloc centré|
{{taille|On dispute souvent sans sujet de querelle ;
Que j’aime le récit du sage Fontenelle !
Un enfant, disait-on, et rien n’était plus sûr,
Avait une dent d’or, mais de l’or le plus pur.
Bientôt, de tous côtés, ce récit se répète :
Un fait si singulier est mis dans la gazette,
Et de savants auteurs écrivent à l’instant
Qu’il peut naître une dent d’or, de cuivre ou d’argent.
Chacun, à ce sujet, donne sa théorie,
Et de là maint traité de philosophie.
Pour expliquer un fait aussi prodigieux,
Plumes sur le papier courent à qui mieux mieux.
Le fait est reconnu pour certain, véritable,
Et l’on eût lapidé qui l’eût traité de fable.
Seulement, les docteurs se disputaient entre eux
Sur l’explication de ce fait merveilleux,
Pour dévoiler enfin par quel secret mystère
La dent se trouvait d’or et non pas ordinaire.
Pendant plus de sept ans on écrivit sans fin
Et l’on cita du grec, de l’hébreu, du latin,
Aristote, Hippocrate et le docteur Avicenne ;