de retour il tomba en syncope à ses pieds. Ce simple incident éclaire les divergences des deux natures, et on devine lequel des deux devait être la victime de cette désharmonie.
Nous avons révélé, il y a nombre d’années[1], des lettres inédites de G. Sand à son médecin, le Dr Mollin[2]. Ces lettres, écrites, selon toute vraisemblance, vers 1843-1844, malgré leur expression banale, méritent d’être retenues en raison de l’intérêt qui s’attache à tout ce qui touche un homme comme Chopin, et aussi parce qu’elles nous renseignent très exactement sur sa maladie.
Voici, probablement, la première en date :
Mon cher Docteur, Chopin est souffrant : voulez-vous venir après votre dîner ? Je vous en prie.
À vous de cœur.
Docteur, nous vous prions de venir à notre aide. M. Chopin a renvoyé son flacon, et les pharmaciens ont refusé de le remplir de nouveau sans votre autorisation. Si vous pouvez passer aujourd’hui chez nous, vous nous ferez plaisir.
Mille compliments.
Jeudi matin.
S’agit-il d’une solution de morphine, ou d’une