foi de tels passages de ses Contes, qu’Hoffmann fut un tabétique. On a voulu retrouver le tableau de son propre état dans ces lignes extraites de La Fenêtre d’angle du Cousin :
« Mon pauvre cousin a eu le même sort que le fameux Scarron. Une maladie opiniâtre lui a ôté aussi l’usage de ses jambes. Il en est réduit à rouler de son lit à son fauteuil et de son fauteuil à son lit, avec l’aide du bras vigoureux d’un invalide maussade, qui lui sert de garde-malade. Mon cousin a une autre ressemblance avec Scarron : il est aussi auteur… Cette passion d’écrire a joué un vilain tour au pauvre cousin : il a beau être très malade, la roue de l’imagination tourne toujours au galop dans sa tête ; il invente, invente, malgré toutes les souffrances ; mais quand il s’agit de faire prendre aux idées le chemin du papier, le méchant démon de la maladie a barré le passage ; non seulement la main refuse le service, mais les idées s’envolent, ce qui jette le cousin dans la plus noire mélancolie. »
extraite de ses « Œuvres posthumes »
Dans Le Petit Zacharie, Hoffmann fait cadeau au méchant gnome Cinabre, pour le punir de ses forfaits, du mal qu’il juge le plus horrible, de celui qui le torture lui-même ; mais dans les symptômes qu’il décrit, on ne reconnaît que des lectures, mal digérées, d’ouvrages médicaux, et nullement, comme d’aucuns l’ont un peu témérairement avancé, les