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Ses sorties se faisaient de plus en plus rares ; au commencement de janvier 1848, ayant tenu à rendre visite à une dame de ses amies, il s’était fait porter, sur le dos de son domestique, de la voiture au second étage. Après cet effort, à peine déposé sur le canapé du salon, il était saisi par une de ces crises qui le laissaient chaque fois anéanti : « Des crampes partant du cerveau et qui se prolongeaient jusqu’à l’extrémité des pieds. » Il lui semblait, à d’autres moments, qu’elles avaient envahi toute l’épine dorsale et montaient jusqu’au cerveau. On ne le calmait qu’avec la morphine : on en saupoudrait des moxas, posés successivement et entretenus le long de la colonne vertébrale.

Bientôt après, il prenait le lit pour ne plus le quitter. Quelqu’un qui le vit alors[1], « couché tout de son long sur un lit de fer », le dépeint défiguré par la souffrance.

Il se maintenait à l’aide de ces machines « qu’on voit dans les gymnases orthopédiques ; de grands cordons, solidement fixés au plafond, retombaient jusqu’à portée de ses mains, de manière à former un point d’appui pour le cas où il voudrait remuer ou changer de position ». Ce qu’il y avait de plus

    de l’appartement et lui pocha l’œil d’un vigoureux coup de poing. « Et bien lui en prit de ne pas riposter, ajoute le conteur de l’aventure, car elle l’aurait étranglé. »

  1. Philibert Audebrand.