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Page:Cabanès - Le Cabinet secret de l’histoire, 1re série, 1905.djvu/190

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LE CABINET SECRET DE L’HISTOIRE

tions ; et enfin, un vieillard podagre, continuellement tourmenté par la gravelle, dont la gangrène vient enfin terminer l’existence * ».

Tel est, en effet, le portrait exact du Louis XIV dépeint dans le Journal de la santé du Roi.

Ce journal, outre qu’il nous donne une idée des mœurs médicales au xviie siècle, des travers des médecins de ce temps, ridiculisés par Molière ; ce journal, nous ne saurions trop y insister, est un recueil unique, indispensable à qui veut étudier les mille et une incommodités dont fut affligé Louis XIV. Nous y avons puisé, quand nous avons recherché la nature du mal dont fut atteint le jeune souverain, à la suite d’excès de jeunesse ; nous allons le feuilleter à nouveau pour nous renseigner sur les différentes incommodités dentaires dont fut atteint le roi, durant sa longue existence.

Grâce à un des archiâtres de Louis XIV, D’Aquin, nous savons que, toute sa vie, son royal client eut un système dentaire déplorable ; cependant il n’aurait commencé sérieusement à s’en plaindre qu’à l’âge de 38 ans, en 1676, C’était au moment de la campagne de Flandre. Le Roi avait été assez bien portant, bien que « les fatigues de la guerre ne fussent pas petites et que le sommeil fût souvent interrompu, jusqu’à passeï plusieurs nuits sans dormir ». Il n’en résulta

  • Le Roi, Introduction au Journal de la santé de Louis XIV, p. ix.