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Page:Cabanès - Le Cabinet secret de l’histoire, 1re série, 1905.djvu/218

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oreilles d’un monarque peu habitué aux compliments désintéressés, on s’explique qu’il n’y soit pas resté insensible.

D’autres placent le lieu de la scène soit dans le parc de Versailles, soit dans celui de Vincennes. Le roi s’étant plaint de sa santé, devant Mlle de La Vallière, celle-ci en parut très affligée. Elle le témoigna peut-être avec un accent de tendresse ou une timidité émue, qui put frapper celui que cela intéressait, sans qu’il y eût, de la part de la jeune fille, ni calcul, ni arrière-pensée[1].

Un écrit satirique du xviie siècle donne une version qui diffère peu de la précédente. Le roi ayant été chez Madame, qui était malade, s’arrêta dans l’antichambre avec Mlle de La Vallière, à laquelle il parla longtemps et dont l’esprit le charma ; il y retourna le jour suivant, et pendant un mois de suite.

Comme le roi cherchait l’occasion de découvrir son amour, parce qu’il en était fort pressé, il la trouva. Il n’eut pas grand’peine à vaincre un cœur déjà blessé. Ce fut à Versailles, dans le parc, qu’il se plaignit que, depuis dix ou douze jours, sa santé n’était pas bonne. Mlle de La Vallière en parut affligée et le lui témoigna[2]. La suite aisément se devine…

  1. Cf. Revue de l’Histoire de Versailles et de Seine-et-Oise, août 1904, article de M. Ch. Bonnet.
  2. H. Duclos, Mlle de La Vallière et Marie-Thérèse d’Autriche, femme de Louis XIV, Paris, 1890.