Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/107

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Quelques observateurs se sont apperçus que les différens organes, ou les différens systèmes d’organes n’ont pas le même degré de force, ou d’influence chez les divers sujets : chaque personne a son organe fort et son organe foible. Chez les uns, le système musculaire semble tout attirer à lui : chez d’autres, le système cérébral et nerveux joue le principal rôle ; c’est-à-dire, que les forces sensitives et les forces motrices ne sont pas toujours dans les mêmes rapports. De-là, résultent des différences notables dans les dispositions purement physiques ; de-là résultent aussi des différences analogues dans l’état moral. Les médecins penseurs, à qui cette remarque appartient, se sont hâtés d’en faire l’application à la pratique de leur art : mais ils n’ont pas négligé totalement les inductions que la philosophie rationnelle et la morale peuvent en tirer. Zimmermann a traité la partie médicale de ce sujet, avec quelque étendue, dans son ouvrage, Von der Erfahrung in Arzney-kunst (De l’Expérience en Médecine). Il a fait voir que la connoissance de cette force, ou de cette foiblesse relative des organes étoit extrêmement importante pour la détermination des plans