Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/13

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peuvent-ils à leur tour, nous fournir, par l’expérience et par le raisonnement, les moyens d’hygiène, ou de curation, qui doivent être employés dans la direction de l’homme moral ?

Telles sont les questions que le moraliste a pour but de résoudre, en remontant dans ses recherches, jusqu’à l’étude des phénomènes vitaux et de l’organisation.

Les écrivains qui se sont occupés avec quelque profondeur, de l’analyse des idées, de celle du langage, ou des autres signes qui les représentent, et des principes de la morale privée ou publique, ont presque tous senti cette nécessité de se diriger, dans leurs recherches, d’après la connoissance de la nature humaine physique. Comment, en effet, décrire avec exactitude, apprécier et limiter sans erreur, les mouvemens d’une machine, et les résultats de son action, si l’on ne connoît d’avance sa structure et ses pro-