Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/18

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source première de toutes les merveilles que présente le monde intellectuel et moral, dans les mêmes lois, ou dans les mêmes propriétés qui déterminent les mouvemens vitaux.

Déjà cependant quelques hommes, doués de plus de génie peut-être que ce respectable philosophe, avaient entrevu les vérités fondamentales exposées dans ses écrits. On en retrouve des vestiges dans la philosophie d’Aristote, et dans celle de Démocrite, dont Épicure fut le restaurateur. L’immortel Bacon avoit découvert, ou pressenti presque tout ce que pouvoit exiger la refonte totale, non-seulement de la science, mais, suivant son expression, de l’entendement humain lui-même. Hobbes sur-tout, par la seule précision de son langage, fut conduit, sans détour, à la véritable origine de nos connoissances. Il en trace les méthodes avec sagesse ; il en fixe les limites