Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/230

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peuvent éclaircir tant d’admirables phénomènes.

Ainsi donc, suivant l’expression de Sydenham, il y a dans l’homme un autre homme intérieur, doué des mêmes facultés, des mêmes affections, susceptible de toutes les déterminations analogues aux phénomènes extérieurs, ou plutôt dont les faits apparens de la vie ne font que manifester au-dehors les dispositions secrètes, et représenter en quelque sorte les opérations. Cet homme intérieur, c’est l’organe cérébral. L’on voit aisément qu’il faut encore ici distinguer les impressions qui lui sont essentiellement et exclusivement propres, de celles reçues par les différentes parties internes ; et les mouvemens conçus dans son sein, de ceux dont il ne fait qu’appercevoir au-dehors les motifs par ses extrémités sentantes, pour envoyer les déterminations qui en résultent, aux différens organes moteurs.

Nous remarquons donc clairement trois sortes d’opérations de la sensibilité, que la différence de leurs effets nous force de ne pas confondre : la première se rapporte aux organes des sens ; la seconde aux parties internes, notamment aux viscères des cavités