Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/236

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elle-même cesse, il est extrêmement difficile de déterminer le degré où les lésions doivent inévitablement produire tel effet connu. Le cerveau, le cervelet lui-même, et les dépendances de l’un et de l’autre, ne font plus aujourd’hui d’exception (on peut l’affirmer d’après des observations et des expériences très-sûres) : et quoique leurs maladies vives et subites, sur-tout lorsqu’elles portent sur le point central, qui forme plus particulièrement l’origine commune des nerfs, deviennent assez constamment fatales, beaucoup d’exemples ont appris que, dans les cas moins caractérisés, dans les maladies plus lentes, on ne peut former de pronostic certain touchant la vie ou la mort, la perte ou la conservation des facultés sensitives et intellectuelles.

Nous disons cependant que la pensée exige l’intégrité du cerveau ; parce que sans cerveau, l’on ne pense point, et que ses maladies apportent des altérations analogues et proportionnelles dans les opérations de l’esprit. Mais j’avoue ingénûment que je suis hors d’état d’établir avec exactitude en quoi consiste cette intégrité.

L’intime organisation de la pulpe céré-