Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/238

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autres sont modifiées dans la même proportion. Quand la pulpe est plus ou moins ferme qu’elle ne doit l’être ; quand elle est plus ou moins colorée ; quand ses vaisseaux se trouvent dans un état d’affaissement, ou d’excessive dilatation ; quand les fluides qu’ils contiennent ont trop de consistance ou de ténuité, sont inertes ou acrimonieux, les fonctions sensitives ne s’exercent plus suivant l’ordre établi.

Tantôt, on trouve le cerveau dans un état de mollesse particulière. Il est abreuvé de sérosités, ou de matières lymphatiques et gélatineuses ; sa couleur est ternie ; il est un peu jaunâtre ; ses vaisseaux, presque affaissés, offrent à peine dans leurs troncs principaux, quelques vestiges d’un sang pâle et appauvri. Tantôt, la masse cérébrale est, au contraire, d’une consistance plus ferme que dans l’état naturel : sa pulpe a quelque chose de sec ; elle est presque friable au toucher : souvent alors, ses vaisseaux sont injectés d’un sang vif et vermeil, quelquefois d’un sang épais, noirâtre, et comme poisseux. Quelquefois aussi, l’œil y reconnoît les traces d’une véritable inflammation : c’est-à-dire que, non seulement les artères et les veines