Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/240

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Pour que les impressions soient reçues, ou agissent convenablement, il faut qu’elles aient une certaine vivacité déterminée ; qu’elles se portent de la circonférence au centre, pour produire le sentiment, et reviennent ensuite du centre à la circonférence, pour produire le mouvement ; le tout avec une vélocité moyenne : il faut que le sentiment ne soit point émoussé, point languissant, mais qu’il ne soit point trop vif et tumultueux ; que le mouvement le suive avec la vitesse de l’éclair, mais qu’il ne soit point inquiet et précipité. Si les impressions sont foibles, vagues, traînantes, les déterminations se forment avec lenteur, et d’une manière incomplète. Si les impressions sont excessivement profondes, dominantes, ou rapides, les déterminations prennent divers caractères nouveaux, plus ou moins analogues, qui peuvent les dénaturer également.

On voit, par exemple, des hommes dont les pensées et les volontés ne semblent naître qu’après-coup, et manquent essentiellement du degré d’énergie et d’activité convenable. On en voit d’autres, au contraire, qui s’efforcent vainement de secouer