Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/258

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cerveau, la moelle alongée et la moelle épinière fournissent aux troncs principaux dont ils sont l’origine commune. Ce n’est pas seulement au scalpel, à l’œil, au microscope, que cette substance se montre toujours la même : examinée par la chimie, on n’y remarque aucune différence, ni par rapport à ses produits, ni par rapport aux phénomènes de sa décomposition. Et quant à l’enveloppe extérieure des nerfs, on n’ignore pas que c’est un simple tissu cellulaire épaissi, dont les fonctions semblent se borner à loger en sûreté leur pulpe, et à lui donner la consistance et la tenacité nécessaires pour résister au froissement des parties environnantes. Tout nous porte donc à croire que la différence des impressions tient à la structure différente, non des nerfs, mais des organes dans lesquels ils sentent ; à la manière dont leurs extrémités y sont épanouies ; à celle dont les causes des impressions agissent sur leurs épanouissemens. Voyons si l’anatomie et la physiologie peuvent nous fournir quelques lumières à cet égard. Je n’entrerai point dans de grands détails : ils sont presque toujours inutiles pour l’intelligence des lois de la nature ; ils pourroient ici jeter de l’em-