Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/322

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Parmi les maladies propres au premier âge, on compte ordinairement les hémorragies du nez. Nous avons une belle dissertation de Stahl sur les affections pathologiques des âges, dans laquelle il observe que, pendant ce temps, la direction des humeurs les pousse principalement vers la tête. Il explique même par-là, les délires, les convulsions, et les autres accidens nerveux qui surviennent si communément alors.

Mais il faut remonter plus haut. Le cerveau ne perd que par degrés, de son volume relatif, ou proportionnel. Il attire d’abord à lui, plus de sang que les autres parties : et jusqu’à ce que ses membranes extérieures et leurs prolongemens interlobulaires aient acquis une certaine densité ; jusqu’à ce qu’il ait pris lui-même plus de consistance ; il est hors d’état de résister à l’impulsion du sang artériel. Nous devons rappeler en outre, que par les lois de l’économie animale, la plus grande activité d’un organe entraîne nécessairement celle de ses vaisseaux. Ainsi, cette direction particulière des humeurs vers la tête, que les anciens avaient remarquée également au début de presque toutes les fièvres aiguës, sur-tout de celles du prin-