Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/324

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

la considérer comme renfermée entre l’âge de sept ans et celui de quatorze, seconde période climatérique des anciens[1]. Dans cet intervalle, si précieux pour l’acquisition des premières connoissances, et sur-tout pour le développement de la raison, déjà le tissu cellulaire est plus élaboré, les solides ont plus de ton, les stimulus répandus dans chacun des fluides, ont pris, comme nous venons de le dire, une activité plus considérable : et, quoique la perméabilité des parties paroisse un peu moindre, leur action est à peu près aussi vive, et en même tems beaucoup plus ferme que dans le premier âge.

J. J. Rousseau, qui fut tout-à-la-fois un grand observateur de la nature, quoique sa manière d’écrire, si belle et si riche, ne soit pas toujours parfaitement naturelle ; et un esprit très-philosophique, quoique, par ses paradoxes et ses déclamations, il ait, pour ainsi dire, à tout prix, voulu se ranger parmi les ennemis de la philosophie : J. J. Rousseau s’est attaché particulièrement, dans son plan

  1. Elle se prolonge souvent jusqu’à vingt-un, par des raisons qu’on verra ci-après.