Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/374

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habitudes de l’homme. Dans ces deux espèces d’êtres indécis, on ne retrouve ni la disposition des membres et des articulations, ni la démarche, ni les gestes, ni le son de voix, ni la physionomie, ni la tournure d’esprit et les goûts propres leur sexe respectif.

Il n’y a rien de plus absurde que de chercher une cause mécanique de ces phénomènes accidentels, et même des phénomènes plus réguliers dont ils viennent contrarier la marche, mais dont cependant ils servent à faire mieux reconnoître les lois. Les uns et les autres ne peuvent assurément se déduire ni de la structure des organes auxquels ils appartiennent, ni de la nature connue des liqueurs qui s’y préparent. Mais la considération de quelques circonstances physiologiques assez simples en elles-mêmes, semble pouvoir nous faire sortir un peu de ce vague des causes occultes, auxquelles les anciens bornoient leur théorie, et dont les modernes n’ont guère fait jusqu’à présent, que changer la dénomination. Et même, on peut le dire, ces derniers, en substituant aux suppositions des anciens, d’autres explications plus dogmatiques, ont donné nais-