Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/391

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giques et morales moins sûre et moins utile.

Mais il ne suffit pas d’établir ces points sommaires de doctrine : des conséquences si générales ont besoin d’être rattachées à quelques détails plus sensibles et plus positifs.

Suivons encore la nature dans les principales modifications qu’elle imprime aux sexes différens, et dont elle se sert pour les mieux approprier l’un et l’autre à leur but respectif.

§. v.

L’époque de la puberté est, comme nous venons de le voir, celle d’un changement général dans toute l’existence humaine. De nouveaux organes entrent en action ; de nouveaux besoins se font sentir ; un nouvel état moral se développe. C’est alors que l’enfant cesse d’être enfant, et que sa destination, relativement à l’espèce, se marque par des traits qu’il n’est plu possible de méconnoître.

Nous avons dit que ce changement étoit annoncé par quelques circonstances physiques, qui tendent à distinguer les deux sexes de plus en plus. L’objet même qu’ils ont à remplir, exige que la douce confusion