Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/461

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vertes, pour distiguer dans le volume relatif des organes, dans la proportion, ou la densité de leurs parties constitutives, certaines différences qui se rapportent à celles des formes extérieures, et par conséquent, aux propriétés dont on avoit déjà reconnu la liaison avec ces dernières. Certainement la proportion des solides et des fluides n’est pas toujours la même ; la densité des uns et des autres peut varier aussi beaucoup dans les différens individus que l’on compare. Certains corps sont, en quelque sorte, desséchés ; d’autres, au contraire, sont abreuvés et comme inondés de sucs lymphatiques et muqueux. Il en est dont les chairs et les membranes compactes et tenaces, résistent aux compressions, aux tiraillemens les plus forts, et même au tranchant du scalpel ; il en est chez lesquels elles paroissent tantôt muqueuses, tantôt comme cotonneuses, et n’ont aucune fermeté. Ces circonstances frappent les yeux les moins attentifs. Enfin, l’on n’a pas eu de peine à remarquer que le cerveau, le poumon, l’estomac, le foie, &c., peuvent être plus ou moins volumineux, sans que cette différence dépende toujours du volume total du corps.