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Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/464

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éprouvée ou ressentie par les organes, qu’il faut déduire les différences observées dans les fonctions, ou dans les facultés, qui ne sont, à leur tour, que les fonctions elles-mêmes, ou leurs résultats généraux.

Pour se faire une idée complète de l’action du système nerveux, il est nécessaire de le considérer sous deux points de vue un peu différens : je veux dire 1°. comme agissant par son énergie propre sur tous les organes qu’il anime ; 2°. comme recevant par ses extrémités sentantes, les impressions en vertu desquelles il réagit ensuite sur les organes moteurs, pour leur faire produire les mouvemens et exécuter les fonctions.

Nous avons indiqué dans un des précédens Mémoires, les principales observations qui démontrent la première manière d’agir des centres nerveux : l’évidence de cette action résulte d’ailleurs du fait même de la vie, ou de la sensibilité physique, dont ces centres sont la source. C’est en effet de-là, qu’elle découle, et va se distribuer dans toutes les parties, dès le moment même de la formation du fœtus : et vraisemblablement, c’est encore son énergie qui organise graduellement les matériaux inertes dont il est formé,