Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/466

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rieures à l’existence de ces parties, ou indépendantes des circonstances de leur organisation.

§. ii.

Quoique le système nerveux ait une organisation très-particulière, il partage cependant, à beaucoup d’égards, les conditions générales des autres parties vivantes. Le tissu cellulaire qui forme ses enveloppes extérieures, qui se glisse entre les divisions de ses stries médullaires, est tantôt plus spongieux, plus lâche, plus noyé de sucs ; tantôt il est plus dense, plus ferme, plus sec. D’ailleurs, la moelle elle-même reçoit une quantité considérable de vaisseaux qui lui portent son aliment : et de la manière dont elle s’en empare, dont ses fonctions s’exécutent, dont les résorptions s’opèrent dans son sein, il résulte de grandes différences dans la proportion, et par conséquent aussi, dans la qualité des humeurs qui s’y préparent, ou qui s’y fixent.

Ces différences de proportion ont frappé dès long-temps, les anatomistes les moins réfléchis : il ne faut que des yeux pour les reconnoître. Les différences de qualité ne se