Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/484

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Pour suivre l’ordre le plus naturel des matières, il faudroit maintenant, peut-être, examiner l’état des organes du mouvement, soumis à l’action du système nerveux, pour reconnoître ainsi, ce qui, dans leur structure, est capable de changer directement leur manière d’agir, et par conséquent, de modifier l’influence du sentiment, ou des nerfs qui le transmettent. Mais, comme nous trouverions encore ici les mêmes circonstances anatomiques générales ; comme d’ailleurs, elles ne suffisent pas, à beaucoup près, pour rendre raison de tous les phénomènes, nous allons passer à d’autres considérations, d’autant plus capables d’éclaircir notre sujet, même relativement aux points sur lesquels nous n’avons encore osé prendre aucun parti définitif, qu’elles se tirent de la contemplation de l’homme vivant, c’est-à-dire, de ce sujet lui-même, et qu’elles ne se fondent plus uniquement sur l’examen des humeurs et des parties mortes, où le scalpel et l’analyse chimique ne retrouvent que des empreintes infidèles de la vie.

    en même temps, il est vrai, plus sensible ; mais c’est par un effet indirect, ou secondaire ; l’effet direct, ou primitif est toujours d’émousser la sensibilité