Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/491

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mouvement mécanique, destiné seulement à faire marcher les liqueurs dans les vaisseaux pulmonaires, par cette pression alternative d’un fluide qui s’applique à leur surface : ce n’est pas uniquement un moyen direct de stimuler le cœur, et par lui les artères, pour mettre en jeu tout l’appareil hydraulique de la vie. Le poumon décompose l’air : il détermine par-là, dans le sang, plusieurs changemens remarquables ; il transforme le chyle en sang : enfin, quoiqu’il y ait encore quelques doutes, ou quelques obscurités touchant la production de la chaleur animale, et la ressemblance de ses phénomènes avec ceux de la combustion proprement dite, on peut admettre, sans erreur, que cette production dépend, en grande partie, de la respiration ; puisque, dans les diverses espèces d’animaux et dans les divers individus de chaque espèce, elle paroît assez généralement proportionnelle à la capacité de la poitrine.

Ainsi donc, un poumon plus volumineux produit, toutes choses égales d’ailleurs, une sanguification plus active, ou plus complète ; il fournit une plus grande quantité de chaleur animale ; il imprime un mouvement