Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/493

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

circulation tient tous les vaisseaux libres, porte par-tout une quantité suffisante d’humeurs, et que cette même énergie, jointe à la chaleur vitale plus grande, empêche qu’il ne s’y fasse des congestions lentes, et donne aux solides plus de vie et de ton : supposons donc cette réunion, si naturelle d’après les vues de la théorie, et si commune dans le fait ; nous aurons un tempérament caractérisé par la vivacité et la facilité des fonctions. Nous verrons sur-tout que la chose doit être ainsi, en considérant l’état organique du système nerveux, qui est toujours, dans ce cas, analogue à l’état des autres parties : quelquefois même, par des raisons qui seront exposées ci-après, ce système exerce alors une action, en quelque sorte surabondante, qui peut contribuer à rendre les mêmes résultats encore plus complets.

En effet, qu’arriveroit-il dans le cas physiologique que nous venons de caractériser dans notre supposition ? Des extrémités nerveuses, épanouies au milieu d’un tissu cellulaire qui n’est ni dépourvu de sucs muqueux, ni surchargé d’humeurs inertes, et sur des membranes médiocrement tendues, doivent recevoir des impressions vives, rapides, fa-