Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/52

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comptera-t-elle l’établissement de l’institut national, dont ils semblent avoir fourni le plan. En effet, par la réunion de tous les talens et de tous les travaux, l’institut peut être considéré comme une véritable encyclopédie vivante ; et, secondé par l’influence du gouvernement républicain, sans doute il peut devenir facilement un foyer immortel de lumière et de liberté.

Elle est, dis-je, pleine de grandeur, cette idée qui réunit, distribue et organise en un seul tout, les différentes productions du génie. Elle est pleine de vérité : car leur examen nous offre par-tout les mêmes procédés et le même ordre de combinaisons. Elle est d’une grande utilité pratique : car les succès de l’homme dépendent sur-tout de l’application nouvelle des forces qu’il s’est créées dans tous les genres, aux travaux qu’il veut exécuter dans un seul ; et les facultés qui lui viennent immédiatement de la nature sont si bornées dans leurs premiers efforts, qu’il a besoin de connoître tous ses instrumens artificiels, pour n’être pas accablé du sentiment de son impuissance.

Mais quoique toutes les parties des sciences soient unies par des liens communs ; quoi-