Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/589

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raison dans les applications aux faits particuliers : l’hypothèse étoit fausse ; le fait étoit presque toujours bien observé.

En général, les fièvres intermittentes dépendent de certaines affections des viscères abdominaux, principalement de ceux dont la réunion porte le nom d’épigastre. L’estomac, et par sympathie tout le reste du canal intestinal ; plus souvent encore le foie, la rate, et, par suite, tout l’appareil biliaire, tout le système de la veine-porte, sont le siège véritable et primitif de la cause qui détermine ces mouvemens.

La fièvre quotidienne paroît se rapporter plus particulièrement aux affections de l’estomac : elle a plus de penchant que les autres intermittentes à se combiner avec les inflammations ; et conformément à l’observation des pères de la médecine, son caractère est plus spécialement sanguin.

Dans la fièvre tierce, on trouve assez constamment le foie malade, ses fonctions interverties et la bile altérée, ou dans ses qualités les plus essentielles, ou seulement par rapport à la quantité qui s’en reproduit.

On remarque enfin que les fièvres quartes appartiennent d’une manière, en quelque