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Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/65

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du développement ou de la décroissance des animaux, et certaines combinaisons, ou retours réguliers de nombres, des rapports que l’expérience des siècles paroît avoir confirmés, et dont l’exposition systématique constitue ce qu’on appelle en médecine, la doctrine des crises. De cette doctrine, découlent, non-seulement plusieurs indications utiles dans le traitement des maladies, mais aussi des considérations importantes sur l’hygiène et sur l’éducation physique des enfans. Il ne seroit peut-être pas même impossible d’en tirer encore quelques vues sur la manière de régler les travaux[1] de l’esprit, de saisir les momens où la disposi-

  1. Je veux parler ici de ces états périodiques et alternatifs d’activité plus grande, et de repos, souvent absolu du cerveau, qui s’observent chez différens individus. Comme ils tiennent aux dispositions de tous les autres organes sympathiques, et qu’ils résultent de mouvemens analogues à ceux des crises dans les maladies, il n’est pas impossible de les gouverner, jusqu’à un certain point, par le régime physique et moral, peut-être même de les produire artificiellement, pour donner une force momentanée, plus grande aux facultés intellectuelles, ou pour leur imprimer une nouvelle direction.