Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/72

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heureuses proposées par les ennemis même de sa famille et de son école, les maîtres de l’école de Cnide, qui ne savoient pas voir comme lui dans les faits, mais qui cependant avaient eu les occasions d’en rassembler un grand nombre sur presque toutes les parties de l’art.

Ce fut donc après avoir fouillé dans tous les recueils, après s’être enrichis des dépouilles de ses prédécesseurs et de ses contemporains, qu’Hippocrate se mit à observer lui-même. Personne n’eut jamais plus de moyens de le faire avec succès, puisque, dans le cours d’une longue vie, il exerça constamment sa profession avec un éclat dont il y a peu d’exemples. Dans ses Épidémies, il nous fait connoître l’esprit qui dirigeoit ses observations, et sa manière d’en tirer des résultats généraux. Je ne considère point dans ce moment, cet ouvrage sous le point de vue médical ; mais il est un vrai modèle de méthode ; et c’est par-là qu’il se rapporte bien véritablement à notre sujet.

Il est aisé de faire voir combien la manière dont Hippocrate dirigeoit et exécutoit ses travaux, est parfaitement appropriée à leur nature et à leur but.