Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/77

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à qui l’art d’enchaîner les vérités n’étoit pas moins familier que celui de les découvrir ; également en garde, et contre ces vues précipitées, qui généralisent sur des données insuffisantes, et contre cette impuissance de l’esprit qui, ne sachant pas appercevoir les rapports, se traîne éternellement sur des individualités sans résultats. Qui jamais mieux que lui sut appliquer aux différentes parties de son art, ces règles générales de raisonnement, cette métaphysique supérieure qui embrasse, et tous les arts, et toutes les sciences ? (car elle n’en existoit pas moins déjà pour ceux qui savoient la mettre en pratique, quoiqu’elle n’eût point encore de nom particulier.) Quel autre écrivain, sortant de la sphère de ses travaux, jeta plus souvent, ou sur les lois de la nature en elles-mêmes, ou sur les moyens par lesquels on peut les faire servir aux besoins de l’homme, quelques-uns de ces coup-d’œils qui rapprochent les objets les plus distans, parce qu’ils partent de haut et de loin ? Enfin ne semble-t-il pas avoir fait, en deux mots à sa manière, l’histoire de la pensée, dans cette phrase des Παραγγελιαι ? « Il faut déduire les règles de pratique, non d’une suite de raisonnemens