Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/124

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forces à la circonférence, le supplée à plusieurs égard ; et les sueurs débilitantes, qu’elle n’excite déjà que trop sans lui, peuvent le rendre souvent pernicieux. Chez les sujets à fibres molles, dont les vaisseaux étroits et foibles, se trouvent noyés dans la graisse, l’exercice a besoin d’être fort modéré pour ne pas user radicalement des forces musculaires dépourvues d’une énergie primitive réelle. S’il est très-violent, ou s’il dure un temps trop long, il peut alors quelquefois occasionner des inflammations adipeuses dans les viscères hypocondriaques[1]. Enfin, sans compter les maladies aiguës, pendant lesquelles l’action musculaire est toujours nuisible, il est différens états du corps où l’utilité de l’exercice est fort douteuse ; il en est même où, par la nature de ses effets directs, il ne peut faire que du mal. Par exemple, je l’ai toujours trouvé nuisible dans les diathèses inflammatoires chroniques du poumon, sur-tout lorsqu’elles sont combinées avec la foiblesse originelle des vaisseaux : et quoique dans ce cas, qui demande

  1. C’est ce qu’on appelle gras-fondu, chez les animaux.